Trois baudets, etc.

Les Trois Baudets renaissent

La mythique salle parisienne des Trois Baudets, où se produisirent Brassens, Brel, Gréco ou Gainsbourg de 1947 à 1967, rouvrira ses portes le 10 février. Refaite à neuf, la salle de 250 places, gérée en DSP, fera « portes ouvertes » dès le 7 février pour les curieux et impatients.

Communiqué de presse
LES TROIS BAUDETS :
LE CLUB CHANSON OUVRE SES PORTES !

Sur les traces du visionnaire Jacques Canetti, exceptionnel producteur et fondateur des Trois baudets en 1947, la Ville de Paris propulse à nouveau les Trois baudets sur la scène de l’émergence. Elle concrétise ainsi, au travers d’une délégation de service public, l’alliance moderne entre sa politique culturelle et une action militante de terrain.
La direction de ce nouvel établissement culturel de la Ville de Paris est confiée à l’inénarrable Julien Bassouls, intrépide professionnel de l’indépendance et punk militant de la chanson, avec pour mission la révélation des jeunes talents et de la création émergente.
Scène pilote et relais parisien, les Trois baudets se consacrent à la découverte, au développement et à la diffusion des jeunes talents francophones, d’ici et d’ailleurs.

La suite est à lire sur le site de irma.asso ici.
Pour le site des Trois Baudets, c’est .

Quelques idées de la programmation où l’on reconnait quelques amis :
jeudi 12 février 20h33 : Monsieur Lune – Pessimiste heureux
vendredi 13 février 20h30 : Valhère – Emportée par la houle
mardi 17 février 20h30 : Nicolas Jules – Drôle de powête
mercredi 18 février 20h30 : Nicolas Jules – Drôle de powête
jeudi 26 février 20h30 : Saule – Le géant vert et Orly Chap – Rauque et folk

2 réflexions sur « Trois baudets, etc. »

  1. A Pigalle, Les Trois Baudets reviennent à la chanson
    LE MONDE | 11.02.09

    "C’est à Pigalle, mais c’est pas un sex-shop", annonce la plaquette de présentation des Trois Baudets, cabaret mythique de la chanson française de l’après-guerre, à l’occasion de sa réouverture au public, le 10 février, après quarante-deux ans de fermeture, ou presque, à la musique.

    Créé sur les contreforts de la butte Montmartre, à Paris, en 1947, par le directeur artistique Jacques Canetti, frère du Prix Nobel de littérature Elias Canetti, Les Trois Baudets avaient fermé leurs portes en 1967. La salle s’était ensuite mise au diapason des marchands de sexe et de désir du quartier, sous le nom de Topless, puis de L’Erotika. Et par la suite, dans les années 1970, c’est à la Pizza du Marais que se retrouvaient les pionniers de la nouvelle chanson, Renaud, Bernard Lavilliers, Maxime Le Forestier, qui feront du passé table rase.

    Et puisque, dans les années 1980, il était de bon ton de programmer du rock dans un lieu décalé et pourquoi pas érotique, on entendit dans cette salle Blur, Oasis, Lenny Kravitz ou la Mano Negra. Une fois passées les transes de la mode branchée, le 64 boulevard de Clichy retombait dans son demi-sommeil.

    L’endroit n’a pas l’ampleur du Centre culturel Barbara (1 500 m2, cinq niveaux), ouvert un peu plus à l’est, dans le quartier de la Goutte-d’Or. Avec leurs 250 places, dont 166 assises (velours rouge), vendues entre 12 € et 15 €, un restaurant de 60 couverts, un bar, Les Trois Baudets veulent rester emblématiques du style cabaret et rassembler la "franco-faune". Propriétaire des Trois Baudets, la Ville de Paris a financé les travaux (commencés en 2006), d’un montant de 7,5 millions d’euros, dont 3,5 millions consacrés à renforcer le sous-sol – le terrain est un gruyère – et l’insonorisation. Ce qui vaut au nouveau cabaret deux piliers mastoc en milieu de salle, qui, s’ils ne semblent pas gêner la visibilité, sont pour le moins inélégants.

    Pour la Ville, la résurrection des Trois Baudets, c’est Blanche-Neige sortant de son cercueil de verre. Les Trois Baudets furent en effet le théâtre des débuts des "grands" français : Henri Salvador, Jacques Brel, Catherine Sauvage, Bobby Lapointe, Guy Béart, Georges Brassens, Juliette Gréco, et même Serge Gainsbourg !

    "Des artistes rebelles", note Julien Bassouls, le nouveau directeur du lieu, qui ne craint pas le poids du passé. "Ce sont plutôt les jeunes artistes qui pourraient être intimidés en chantant devant tous ces fantômes", dit-il.

    TOUJOURS À TROIS

    Les nouveaux gestionnaires des Trois Baudets sont précisément trois, associés au sein de la société Rafu. Ils viennent de la scène alternative, ambianceur des nuits de la capitale (Steff Gotkovski, de l’agence d’événementiels La Lune rousse), découvreur de talents (Julien Bassouls, président de liFe liVe, qui a produit les débuts de Louise Attaque, Sanseverino, Moriarty…) ou producteur francophone (le Belge Denis Gérardy, de Libertad Music).

    Rafu devra fonctionner avec un budget de 1,5 million d’euros par an, dont 450 000 euros attribués par la municipalité au titre de "la compensation pour service public, en l’occurrence les activités jeune public, soit trois séances par semaine à 5 euros la place", explique Julien Bassouls.

    Reste à trouver les contenus. La scène de la chanson française est active. Les premières affiches des Trois Baudets sont bien construites (Nicolas Jules, Cécile Hercule, Saule, les Sea Girls), sans être totalement excitantes. Question d’époque et de chance. Né en Bulgarie en 1909, Jacques Canetti avait créé les Trois Baudets de retour d’Alger, où, réfugié, il avait ouvert le Théâtre des Trois Anes. "Pour bâtir une carrière, il faut du temps, déclarait-il au Monde quelque temps avant sa mort, en 1997. Les réussites rapides durent peu. Brassens est resté trois ans et demi à l’affiche des Trois Baudets, Brel quatre ans. Aujourd’hui, il n’y a plus de continuité dans l’effort."

    En 1953, un jeune Bruxellois expédia une maquette aux Trois Baudets. Le lendemain, Canetti accueillait le Grand Jacques, clope au bec, cheveux en bataille. A qui le tour ?

    Pour tout savoir de l’histoire des Trois Baudets : http://www.lehall.com.

    Véronique Mortaigne

    Les projets culturels phares de la Ville de Paris

    Le Centre Barbara. Ouvert en février 2008, à la Goutte-d’Or (18e arrondissement) et consacré aux musiques actuelles, c’est un vaste lieu de répétitions et de création (1 500 m²), qui a coûté à la Ville près de 10 millions d’euros.

    Le 104. Depuis son ouverture, il y a quatre mois, ce centre culturel de 39 000 m², logé rue d’Aubervilliers, a accueilli 180 000 personnes, dont 40 % d’habitants des 18e et 19e arrondissements. La Mairie de Paris a investi près de 100 millions d’euros.

    La Gaîté-Lyrique. Le chantier (évalué à 93 millions d’euros) ayant été retardé à cause de problèmes d’isolation sonore, ce lieu du 3e arrondissement n’ouvrira pas avant 2010. Sa gestion a été confiée à Jérôme Delormas, ex-codirecteur artistique de Nuit blanche, Patrick Zelnick, fondateur du label Naïve, et Steven Hearn, ingénieur culturel. Il sera consacré aux musiques actuelles et aux arts numériques.

    Le Louxor. Ce cinéma à l’architecture néo-égyptienne, installé dans le 10e arrondissement, a une dimension historique. Sa rénovation vient de commencer. Il devrait rouvrir fin 2012 et sera consacré aux films étrangers.

    http://www.lemonde.fr/culture/ar...

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