Berry dans Télérama

« Elle fera son tout premier Olympia ce mardi. Inconnue il y a encore un an, Berry, jeune femme à la silhouette fragile et à la voix douce, s’inscrit dans une veine variété-folk qui rappelle un peu celle de Bip (censuré). Au milieu de chansons apparemment inoffensives, elle sait aussi glisser des textes bien plus profonds. Valérie Lehoux l’a rencontrée. »

Vous pouvez écouter l’interview ici.

5 réflexions sur « Berry dans Télérama »

  1. Musique 12/05/2009 / Libération

    La féerie Berry

    Chanson. Rencontre en tournée avec la jeune femme, ce soir à l’Olympia autour d’un premier album à succès.

    gilles renault (envoyé spécial à Coutances)

    Berry Olympia, 28, bd des Capucines, 75009. Ce soir, 20 heures. CD : Mademoiselle (Mercury).

    Ce samedi-là, l’équipe de France de football joue en prime-time sur TF1… et le théâtre de Coutances affiche doublement complet. Question d’«éducation» : la bourgade normande possède un beau public, habitué à sortir avec le festival printanier Jazz sous les pommiers, une institution régionale. Le programme du soir n’a cependant rien à voir avec le sax ténor ou la trompette bouchée, mais bien avec la chanson française du siècle nouveau.

    Deux de ses représentantes régalent donc au même endroit, mais séparément, avec une billetterie distincte, et il y a foule aussi bien pour Emily Loizeau que pour Berry. On a déjà eu à diverses reprises l’occasion de s’intéresser à la première, qui possède un capital de deux disques et une réputation flatteuse sur scène. La seconde, qui en l’occurrence la précède, suit. D’assez près – ambiance course de fond, finition soignée, accueil chaleureux et succès aussi discret que durable qui, mine de rien, aboutit à un disque d’or.

    Actrice. Lancé un peu au pif il y a un an, Mademoiselle se porte bien. Sa maman aussi. On ne l’avait pas vue venir mais, maintenant qu’elle est là, on l’imagine bien rester. Chez les filles, Berry appartient à cette subdivision passée d’abord – quitte à en être parfois revenue – par la comédie. Comme Adrienne Pauly, Soko ou Luciole, la Poitevine qui se nomme Elise Pottier commence en effet par faire l’actrice. L’expérience se révèle concluante au théâtre – Henriette dans une version à succès des Femmes savantes, de Béatrice Agenin – moins devant les caméras : des téléfilms de consommation courante en arrière-plan, Commissaire Moulin, Alice Nevers, le Juge est une femme… Mais le virus artistique est déjà tenace. «Entre la famille et les amis, j’ai grandi dans un contexte où la culture a toujours occupé une place essentielle, resitue la menue brune. A 16 ans, quand j’ai voulu arrêter l’école, on m’a orientée dans une section théâtre, univers dans lequel j’ai tout appris, notamment à travers l’expérience collective des Femmes savantes : ponctualité, rigueur, cohabitation, solidarité… A mettre du jeu dans ma vie, aussi, ayant le souvenir d’avoir été une enfant plutôt grave et sérieuse, car trop accaparée par la fragilité des choses, la notion de souffrance ou la difficulté des rapports humains.»

    Le passage à la musique se fait presque par inadvertance, voici environ trois ans – «pas de boulot, c’était peut être le bon moment». Des «petits bouts de textes» qui sympathisent avec des «petits bouts de notes» ; des proches comme le compositeur Manou et le guitariste Lionel Dudognon – toujours impliqués – qui favorisent l’impulsion et Berry sort de la chrysalide. «L’usage d’un pseudonyme n’a rien d’innocent, car jamais je n’aurais osé chanter mes propres textes sous mon nom, ou alors pas de cette manière. J’ai le sentiment d’être allée assez loin dans le registre autobiographique et Berry contribue à m’apporter le courage nécessaire pour surmonter certains blocages. Il y a tellement plus d’impudeur à interpréter ses chansons en public qu’à jouer en costumes et dans un décor, avec les mots d’un autre».

    Délicatesse. Sur scène, cinq musiciens (guitares, batterie, claviers) entourent Berry, tantôt debout, tantôt assise sur un tabouret, la main à l’occasion sur le ventre ou dans la poche du pantalon – «c’est comme ça, j’y peux rien». Mademoiselle, le Bonheur, Enfant de salaud, Demain, Chéri… Les onze titres du premier album défilent sans la moindre embardée, possédant souvent une dimension tubesque qui n’exclut pas la délicatesse. La Chanson d’Hélène, extraite du film de Claude Sautet les Choses de la vie, cohabite avec Verlaine (les Heures bleues) et Berry franchit un cap quand elle chante, juste accompagnée d’une guitare, la plus irrévocable des séparations («Tu me caresses une dernière fois/ Je tremble autant que toi/ Ça fait un mal de chien/ Qui d’autre m’aimera demain/ Oh, légère et douce/ Comme l’eau et comme l’air/ Oh, et douce et légère/ Comme la mousse sur ta pierre», Plus loin). D’une aimable sensualité mélancolique, Berry arbore fréquemment un grand sourire absent.

  2. Et bien sûr, on ne parle pas encore des sourires de Marjolaine Piémont ou de Charlie, hein Alain ? Tu nous diras ça après le concert de ce vendredi soir au Satin Doll…

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