Rien n’est parfait

C’est le nom du nouvel album d’ Usmar trouvé ce jour sur Francoscene.com :

« Bercé par le jazz (Miles Davis, Coltrane), Usmar (le nom de son arrière grand père) revendique un héritage plus contemporain : Iam, Massive Attack… Rap, électro et jazz, des influences qui feront naître un univers musical aussi moderne que classieux.
Après quelques années de collocation musicale avec un groupe, Usmar se lance dans un projet solitaire. Son premier album (2005) : L’âge des possibles, lui permet de fouler la scène de la Rochelle, mais aussi le Bataclan, le Printemps de Bourges ( prix résidence de la Sacem).
En 2008, Usmar s’entoure d’une équipe pour achever la production de son deuxième opus : Rien n’est parfait.

Myspace d’Usmar ici.

Concert(s) ce soir

Au moins deux possibilités pour un vendredi :
1- Vous habitez dans le bordelais : venez lutter contre la sinistrose avec Les pieds dans le plat, l’excellent spectacle jeune public (génial aussi pour les adultes !) de Pascal Parisot et Jacques Tellictocci à Léognan à 19h30 au Centre Georges Brassens (entrée 5€). Soirée organisée par Bordeaux Chanson en partenariat avec la Fête du Livre Jeunesse et la Mairie de Léognan.

2- Vous n’habitez pas dans le coin, vous êtes fatigués, vous n’avez pas envie de sortir, France Inter a pensé à vous : la radio diffuse Le prix Constantin 2009 à 21h.

« Rendez-vous sur les ondes ce vendredi 13 novembre de 21h à 23h pour savourer les meilleurs moments musicaux de la soirée, les réactions des artistes dans les coulisses de l’Olympia, le show-case d’Olivia Ruiz, présidente du Jury et les émotions d’Emily Loizeau… pour une soirée spéciale avec Valli.
Après les larmes d’Asa l’année dernière, c’est au tour de la franco-britannique Emily Loiseau de remporter le Prix Constantin, avec son album «Pays sauvage» construit entre Paris, l’Ardèche et la Réunion.
Agée de 34 ans, Emily Loizeau est pianiste de formation. Après un détour par le théâtre, elle a fait des débuts remarqués dans la chanson en 2006, avec son premier album L’Autre bout du monde, sorti sur le label indépendant Fargo.
Née d’un père français et d’une mère britannique, la fluette jeune femme aux boucles châtains avait été nommée en 2008 aux Victoires de la musique dans la catégorie «révélation scène de l’année».
Sur son deuxième album Pays sauvage (Polydor/Universal), réédité lundi 10 novembre, la demoiselle a délaissé en partie le piano et gagné en liberté. Convoquant banjos et fiddles, elle y puise aux sources de la musique américaine (folk, blues, country…), mais s’inspire aussi de Kurt Weill et de la chanson française.
« Je suis très fière, j’étais convaincue que je ne l’aurais pas. J’ai l’impression que c’est un peu une erreur, car il y a tellement de gens que j’admire dans cette sélection », a-t-elle ajouté après avoir reçu son prix.

Informations complémentaires :

Les lauréats :
Edition 2008 : Asa, 2007 : Daphné, 2006 : Abd Al Malik, 2005 : Camille, 2004 : Cali, 2003 : Mickey 3D, 2002 : Avril.

Philippe Constantin : On doit à Philippe Constantin la découverte de nombreux talents: de Daniel Balavoine à Angélique Kidjo en passant par Higelin, Téléphone, Daho, Eicher, Taha et tant d’autres. Véritable fou de musique, il arrive à Paris en 1962 pour faire la prépa HEC à Louis-Le-Grand. Elève brillant il se targue d’avoir terminé dernier de sa promo… Politisé depuis le berceau il sera expulsé de la LCR pour utilisation abusive de la ronéo détournée pour assurer la promotion d’un concert de Jimi Hendrix !
Il devient journaliste à Jazz Hot et fondateur du magazine Rock & Folk, il débute sa carrière chez Pathé-Emi où il contribue à faire connaître les Pink Floyd. 1978 lui offre l’opportunité de contribuer à lancer Virgin-France puis de fonder les éditions musicales Clouseau. Son infaillible flair de dénicheur de stars à tube, comme les Rita Mitsouko, le fait engager par la maison Barclay dès 1979 où il resta plus de 10 ans avant d’être nommé directeur de Mango Records, spécialisé dans les musiques du monde. Un an avant sa mort, il lance son propre label : Sankara, succombant en 1996 à une malaria foudroyante.
Philippe Constantin adorait les avions… d’ou l’emblème du Prix Constantin !

Fais moi mal !

Nous parlions hier de la participation d’Emily Loizeau à l’album de reprises de Boris Vian « On n’est pas là pour se faire engueuler » : voici l’occasion de vous le présenter un peu plus clairement car il recèle de véritables petits bijoux (et quelques grosses casseroles, devinez lesquelles…!).

« A l’occasion du 50e anniversaire de la mort de Boris Vian, une quarantaine de chanteurs et d’acteurs se bousculent pour lui rendre hommage. Tout en respectant l’univers de chaque artiste –Fred Pallem est l’unique arrangeur aux commandes-, ce double album éclectique concentre reprises et inédits. Le premier disque, ‘Chansons probables’, dépoussière les grands succès de Boris Vian et rassemble Lio, Juliette Gréco ou Thomas Fersen, entre autres. Le second disque, ‘Chansons improbables’, met à jour des textes extraits de manuscrits originaux et mis en musique par des artistes actuels. Zebda, Carla Bruni ou encore Jean-Louis Trintignant sont de la partie. ‘On n’est pas là pour se faire engueuler’ est cette extraordinaire rencontre entre le talent de Boris Vian et la scène française actuelle.

Les titres

Disque 1 – Chansons probables

1. On n’est pas là pour se faire engueuler (Collectif) 2. Complainte du progrès (Juliette) 3. Je bois (Katerine) 4. Les joyeux bouchers (Christian Olivier) 5. Natacha chien-chien (Lio) 6. Blouse du dentiste (Maurane) 7. Cinématographe (-M-) 8. Bourrée de complexes (Carmen Maria Vega & Merlot) 9. Fais-moi mal, Johnny (François Hadji-Lazaro) 10. La java des bombes atomiques (Olivia Ruiz) 11. Ses baisers me grisaient (Emily Loizeau) 12. Quand j’aurai du vent dans mon crâne (Mademoiselle K) 13. Rock & Roll-Mops (Didier Wampas) 14. Barcelone (Thomas Fersen) 15. J’suis snob (Michel Delpech) 16. Monsieur le jazz (Lambert Wilson) 17. L’âme slave (Rona Hartner) 18. Complainte de Mackie (Ute Lemper) 19. Faux frère (Dick Annegarn & Mathieu Boogaerts) 20. Le déserteur (Juliette Gréco)

Disque 2 – Chansons improbables

1. C’est ici (Zebda) 2. J’suis snob (Arielle Dombasle) 3. Ballade du lapin (JP Nataf) 4. Terre-Lune (Carole Bouquet) 5. Casserole-sérénade (Arthur H) 6. Elle serait là, si lourde (Claire Diterzi) 7. Cantate des boîtes (Antoine De Caunes) 8. S’il pleuvait des larmes (Daphné) 9. Il est tard (Holden) 10. L’année à l’envers (Agnès Jaoui) 11. Pas pour moi (Daniel Darc) 12.Que tu es impatiente (Jeanne Moreau) 13. Je voudrais pas crever (Edouard Baer) 14. Bientôt (Jane Birkin) 15. Les isles (Kent) 16. Valse des mannequins (Carla Bruni) 17. Je mourrai d’un cancer (Jean-Louis Trintignant) 18. La neige (Barbara Carlotti) 19. La marche du concombre (Jean-Claude Dreyfus)

We love Emily !

Emily Loizeau, que nous avons reçue deux fois (une fois en solo au Satin Doll, et une fois en groupe à Salleboeuf) a été récompensée hier soir à l’Olympia par le prix Constantin pour son album « Pays sauvage ».
Elle avait déjà été sélectionnée en 2006 pour « L’autre bout du monde ».
Nous sommes très heureux pour elle, et savons depuis longtemps que son talent est immense.

Les autres nommés étaient : Babx « Cristal Ballroom », Diving with Andy « Sugar Sugar », Piers Faccini « Two grains of sand », Hugh Coltman « Stories from the safe house », Birdy Nam Nam « Manual for successfull rioting », Dominique A « La Musique », Fredo Viola « The turn », Orelsan « Perdu d’avance » et Yodelice « Tree of life ».

Le concert de l’Olympia sera diffusé sur France Inter le 13 novembre à 21 heures, sur France 2 le 19 novembre à 0 h15 et sur France 4 le 21 novembre à 0 h 30.
Nous vous recommandons aussi son interprètation magnifique de la chanson « Ses baisers me grisaient » de Boris Vian sur l’excellent album de reprises « A Boris Vian, On n’est pas là pour se faire engueuler ».

Myspace d’Emily ici.
Site .

Magyd près de chez vous

Nous avons reçu ce communiqué des amis du Centre Culturel de Créon :
« Magyd Cherfi a annoncé la reformation du groupe Zebda dans le journal Sud-Ouest du Vendredi 6 novembre 2009.
Et à propos d’une éventuelle rencontre sur scène à l’occasion du concert du 10 novembre à Créon, où il partagera l’affiche avec Origines Contrôlées (Mouss et Hakim Amokrane, les deux autres chanteurs de Zebda), il répond : « Il y aura des croisements, bien sûr : cela coule de source ».

Pour aller sur le site de Magyd Cherfi c’est et son myspace ici.
Pour voir l’article, cliquez ici.

Jacno est mort

Tristesse à Bordeaux Chanson : Jacno est mort la semaine dernière.

On l’a appris samedi de sa dernière maison de disques, Warner (chez qui le musicien avait enregistré son dernier album « Tant de temps » en 2006), Jacno, de son vrai nom Denis Quillard, est mort le 6 novembre 2009 des suites d’un cancer à l’âge de 52 ans. C’était un pionnier de la pop électronique française.
L’homme à l’allure de dandy avait d’abord été guitariste au sein des Stinky Toys avec Elli Medeiros dans les années 70 (l’un des premiers groupes de la scène punk). Il avait ensuite créé toujours avec Elli Medeiros dans les années 1980 le duo Elli et Jacno, et connu le succès avec « Rectangle » joué au synthétiseur. Avant de se séparer, le tandem aux titres pop avait participé à la composition de la bande originale du film « Les nuits de la pleine lune » d’Eric Rohmer.
Devenu producteur, le temps d’albums ou de chansons, notamment pour Etienne Daho, Daniel Darc, Jacques Higelin et Lio (« Amoureux solitaires« ), il s’était tourné vers la carrière de chanteur, enregistrant plusieurs albums dont « T’es loin t’es près », « Une idée derrière la tête », « Faux témoin », « La part des anges » et « French Paradoxe ».

Pour le plaisir, on pourra le retrouver en vidéo ici.

P’tite Lady

Un week end entier à me creuser la cervelle pour retrouver l’interprète de cette chanson « La P’tite Lady » croisée dans un medley d’anniversaire, gros succès des années 1980. De retour devant mon ordinateur, la réponse tombe : Vivien Savage !
Séquence souvenir en cliquant ici.

Les sonos tonnent

Les Sonos Tonnent, si j’ai bien compris, c’est une émission de critique chanson diffusée tous les 15 jours sur un genre de radio internet qui réunit les critiques de “Télérama”, “Le Nouvel Observateur” et “L’Express”.
Ils en ont apparemment déjà réalisé 4, et voici la cinquième édition avec Sanseverino, Mano Solo et… Hugues Aufray ici !

« L’un sort “Les Faux Talbins” (Sony Music) ; l’autre, “Rentrer au port” (Warner) ; le troisième, “New Yorker” (Mercury)… S’ils sont tous dans l’actualité, ces trois-là n’ont guère de point commun. Ah si : ils sont au menu des Sonos Tonnent. »

Pour les précédentes, j’ai retrouvé ces liens :
– #1 : -M- vs Miossec ici.
– #2 : Murat vs Da Silva ici.
– #3 : Brigitte Fontaine vs Mickey 3D ici.
– #4 : Renan Luce vs Benjamin Biolay ici

Ames sensibles s’abstenir…

Les Faux Talbins de San Severino

Et hop, encore un petit article, dans l’Express cette fois-ci, illustré par une très belle photo de San Severino par Delacroix.

« Trois ans après Exactement, un album placé sous le signe du big band et de la bonne humeur, Stéphane Sanseverino revient avec Les Faux Talbins, un disque tout aussi radieux, mais bien plus dissipé musicalement. Au programme : bluegrass, chanson, rock des Balkans, swing manouche et même reprise endiablée de La Salsa du démon… Pour ce quatrième CD, le chanteur a écrit à l’encre très sympathique des chansons taillées dans l’esprit d’Eddy Mitchell, de Nino Ferrer ou de Joe Dassin, avec choeurs enthousiastes, rythmes enlevés, gouaille et vannes à gogo. Sanseverino, qui interprétait Tu sens les poivrons avec son premier groupe Les Voleurs de poules, s’y connaît côté paroles décoiffées. Les Faux Talbins (les faux biftons) ou Les Marioles jonglent avec l’argot de la pègre des années 1930. Boris Vian et Boby Lapointe s’immiscent dans Finis ta vaisselle et La Femme du marin. Mais c’est un Sanseverino réaliste, comme naguère avec Les Ouvriers, qui avance sombre et endeuillé et signe Le Grand Grégory, sur la mort d’un SDF. Et, là, on rit moins. »

Sanseverino, Mister Swing again
Par Gilles Médioni, publié le 02/11/2009

Site de San Severino ici.

Une journée avec Alain Souchon

Bruno nous a fait suivre cette perle sur notre forum privé (réservé aux adhérents de Bordeaux Chanson), mais comme nous sommes magnanimes, nous avons eu envie de partager avec vous ce moment d’humour et de poésie :

« Une journée avec Alain Souchon« , article du magazine « Elle » (n°3330 du 23 octobre 2009)

« Je me réveille vers 8 h 30, je dis à ma femme que j’ai mal dormi. Et donc qu’on devrait vivre à la campagne et élever des porcs. On serait au calme, on dormirait bien. Et puis c’est gentil, les porcs, même si ça mange les enfants. Elle me répond que je suis bougon. Et qu’on me retrouverait pendu d’ennui dans la grange. Alors, je lui dis d’accord. Et on va dans notre cuisine décorée XIXe siècle, toute grise, avec des placards et des boutons en laiton, prendre notre petit déjeuner. Je suis toujours bougon mais un peu moins, car j’aime bien prendre mon café et mes tartines, recouvertes de beurre salé et de confiture de prunes. C’est ma femme qui fait les confitures, l’été, dans notre maison de campagne. Elle est pieds nus sur le carrelage, elle ne porte quasi qu’un tablier, c’est la folie. »

Ensuite, je prends un bain. Aussi rapide que le baptême de Clovis. Dans ma salle de bains XIXe. Le XIXe, c’est un siècle que j’adore, pour le romantisme et pour l’espoir. A l’époque, ils croyaient encore au pouvoir des machines et à l’industrialisation, ils pensaient que tout le monde allait être heureux ! Et voyez où ça nous a menés ! Bref. Je m’habille : pantalon bleu marine, blouson bleu marine, casquette, lunettes noires. On dirait un gendarme. Ou un agent de la police municipale de Blois. C’est que j’aime bien le bleu. Tout de suite après m’être habillé, je ne sais plus quoi faire.

Alors je dis à ma femme : je m’occupe du déjeuner. Je descends à la boulangerie la plus proche et j’achète deux sandwiches jambon-fromage. Et je dis à ma femme : je t’emmène, c’est une surprise. Sauf qu’elle la connaît déjà, car c’est à chaque fois pareil. Je l’emmène sur un Batobus. Sur les Batobus, il n’y a que des Chinois, et les Chinois ne me connaissent pas. Alors je peux enlever ma casquette, mes lunettes, c’est plus tranquille. Ma femme est contente. On mange nos sandwiches. On regarde Paris. Inspiré par le bateau, je lui dis : on devrait vivre au bord de la mer. Et elle me répond : tu commences demain le Casino de Paris, alors ce n’est pas le moment de déménager. Pense à ton travail. Je dis oui. Et on regarde la tour Eiffel. Puis on fait demi-tour. Et on descend à la station.

Et, tout de suite après, je suis désemparé car je ne sais plus quoi faire. Alors je dis à ma femme – d’un air pénétré : je pars travailler. Et je vais dans les rues de Paris, poussé par le vent, chercher des phrases et des mots avec mon filet à papillons. En général, je reviens les mains vides et je suis un peu bougon. Je dis à ma femme : ce qui serait bien, c’est qu’on aille s’installer en Italie. Définitivement. On tuerait nos enfants. On recommencerait une autre vie. Mais elle me dit non. Ou : « Il te reste trois chansons à faire, écris-les. » Ou : « Ce soir, tu veux qu’on aille voir tel film ? » Je réponds, d’un air las : « On peut pas plutôt louer le DVD ? » Et elle appelle sa soeur, effondrée, en disant que je n’ai aucune énergie. Là-dessus, on mange. Des légumes. Verts. Et un bout de viande pour moi. Ça m’est un peu égal car je n’aime pas tellement manger.

Puis je vais dans mon bureau d’un air inspiré. Ou, finalement, on regarde un DVD. Ou on va chez des amis. Ou on en reçoit. Un problème : je me disais qu’on allait inviter des gens de plus en plus haut placés dans le milieu du cinéma pour que, à la fin, Sharon Stone vienne manger à la maison. Mais, depuis que je l’ai vue dans un magazine en maillot de bain et les jambes un peu écartées, je n’en ai plus tellement envie. Ça m’a rendu triste. Vers minuit, je me couche. Je dis à ma femme : on va aller vivre dans le Sud marocain. Sous une tente. On ne verra plus personne. Et ma femme me dit : c’est une idée mais tu es bougon. Va d’abord chez le coiffeur car tu as tes concerts. Alors je m’endors, dans ma chambre XIXe très belle et très sombre avec une horloge gothique, et je fais des mauvais rêves. Je rêve de choses qui me contrarient. Il faudrait peut-être que j’en parle à ma femme. »