« Ce disque-là, on aurait voulu l’aimer sans réserve tant son premier, en 2005, nous avait touchés par son mélange gracieux de force et de fragilité. Mais en dépit d’écoutes répétées, voire obstinées, rien ne nous bouleverse vraiment dans ces morceaux sophistiqués… peut-être, justement, parce qu’ils le sont trop. Par crainte sans doute de se répéter ou de céder à la facilité, Pauline Croze est allée chercher du côté du dub, du jazz et du reggae la matrice de ses nouveaux titres. A la manière d’une Camille brouillant les pistes de ses chansons, elle explore de nouvelles voies musicales sur le terrain de la francophonie ; prise de risque louable, qui mérite à elle seule le respect. Mais à tant vouloir échapper aux codes classiques de la chanson, la jeune femme en oublie aussi ce qui en fait la force : la simplicité et la mélodie. Son album est un flot rythmique intéressant, mais pas très émouvant. En émergent quand même deux ou trois titres plus limpides que les autres (dont le très joli Baiser d’adieu), qu’on écoutera en boucle en attendant le prochain disque d’une artiste qu’on continue d’aimer, et du talent de laquelle on ne doute pas un instant. » Valérie Lehoux – Télérama