Je sais, j’avais dit que cette semaine on s’occupait du festival, mais je ne résiste pas au plaisir de partager cette nouevlle avec vous : William Sheller sort un nouvel album le 27 octobre prochain. Cette nouvelle folie va s’appeler « Avatars » et voici son visuel :
Plus d’infromations sur le site de William Sheller ici.
Merci à Christorama pour sa « shellermania ». Il a mis sur son blog une vidéo charmante et désuète de l’artiste qu’il convient de visionner jusqu’au bout pour une jolie surprise pleine de nostalgie !
… en attendant le 27 octobre je reécoute depuis hier Les machines absurdes (2000) et c’est toujours si beau…
Quelle pochette hideuse 😀
Perso, son dernier album (celui avec piano + voix seulement) est mon préféré : c’est rare qu’un artiste sorte son meilleur album au bout de 30 ans de carrière!
Sheller s’est bonifié avec le temps, ses arrangements & certains de ses vieux morceaux sonnant trop aux sirènes des époques qu’il a traversées…
Enfin, j’adore les plus anciens albums aussi…
Le Monde du 24/10/08 (merci Bruno !)
Remarquable, cet Avatars qui vient après un tunnel de productions molles. Remarquable d’abord pour sa pochette, où le docteur Sheller, en noeud papillon de gala, s’est affublé d’une barbiche à poils longs, façon cocker anglais, et d’une truffe noire à la place du nez.
Remarquable aussi pour sa musicalité, une pop soyeuse, très soignée, qui rappelle les prouesses esthétiques d’Albion, album paru en 1994, juste après Sheller en solitaire, le disque du succès public, piano-voix. William Sheller est trop fin pour s’abriter sous le parapluie de la nostalgie. Albion (en référence à l’île perfide) revendiquait l’héritage des Beatles, celui du Pink Floyd première période, mais empruntait également aux contemporains d’alors, U2 ou Kate Bush. Près de dix ans plus tard, les Beatles, flamboyants symphonistes, sont toujours là. L’électronique a progressé, sans que les pulsions dance n’aient envahi l’univers de brumes et d’eaux-fortes de Sheller, qui se sert pourtant fort bien des outils de la nouvelle ère. Coréalisé avec Jacques Ehrhart (Camille, BB Brunes…), orchestré, arrangé, composé par Sheller, Avatars est par ailleurs bien écrit. Il se déroule comme un chemin de lune ponctué de refrains (Avatar I, Felix et moi), de cailloux blancs, tous ramenés à la même taille – guitares ou orchestre à cordes -, et semés dans un désordre étudié par le malin musicien.
Véronique Mortaigne