Trouvée dans Télérama ici, encore une chronique aigre-douce de Miss Valérie :
Quelque part entre Général Alcazar, Alain Bashung et Daniel Darc ; sur une zone frontière aux limites du rock, de la chanson et de la belle bricole musicale. Il est un peu étrange, et assez attirant, l’énergumène qui sort ce troisième disque solo.
Dimoné chante, et souvent parle, d’une voix claire traversée d’une pointe d’accent méditerranéen et d’une petite tension qui le rend présent et élégant. Il dit la nuit, le désir, le trouble ou les guerres domestiques, thèmes si souvent rebattus mais qu’il fait siens en jouant des ruptures de tons et des longs soliloques intimes ; le premier titre, Les Narcisses, tape dans le mille – dommage que le reste ne soit pas au niveau. Si ce multi-instrumentiste (guitares, basse, ukulélé, mandoline, guiro, clavier, mélodica, programmation… et même thérémine, l’ancêtre des instrument électroniques !), adepte de sons parfois démodés, ne bouleverse pas les codes, il sait zigzaguer parmi eux. Avec habileté.
Valérie Lehoux – Telerama n° 3097 – 23 mai 2009