Décidément, l’année commence avec de bien tristes nouvelles. Voici le début de l’article du Monde qui est consacré au décès de l’artiste Mano Solo :
« J’ai tellement parlé de la mort, que j’ai cru la noyer, la submerger de ma vie, l’emmerder tant et tellement, qu’elle abandonne l’idée même de m’emmener avec elle », chantait Mano Solo en 1997 sur l’album Je sais pas trop. La mort aura pourtant fini par le rattraper. Le chanteur à la voix déchirante et reconnaissable entre mille est décédé, dimanche 10 janvier, à Paris des suites de plusieurs anévrismes à l’âge de 46 ans.
Atteint du sida depuis de nombreuses années, il avait été hospitalisé après son dernier concert à l’Olympia à Paris, le 12 novembre. « Il a lutté courageusement pendant deux mois et jusqu’au bout contre plusieurs anévrismes », a indiqué sa famille. Fils du dessinateur Cabu et d’Isabelle Monin, cofondatrice du magazine consacré à l’écologie La Gueule ouverte, Mano Solo était né le 24 avril 1963 à Châlons-sur-Marne. C’est sa mère, sous son pseudonyme d’Isamona, qui a annoncé sa mort sur le forum de ManoSolo.net : « Il ne viendra plus. Il ne viendra plus nous invectiver. Il ne viendra plus nous encourager. Il ne viendra plus nous donner tout ce qu’il avait : son talent, sa force, son élan, sa générosité », écrit-elle.