… en ce moment, c’est le festival Le Haillan Chanté du 2 au 5 juin, et on n’a pas le temps pour le reste !
Retrouvez toutes les infos dans « nos concerts » ci-contre.
A bientôt pour l’actu chanson au jour le jour…
… en ce moment, c’est le festival Le Haillan Chanté du 2 au 5 juin, et on n’a pas le temps pour le reste !
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belle affiche, mais dommage que ne soit pas cités les très belles 1ères parties à savoir le génial Bastien Lucas et l’électro poétique Ludo Pin !
Belle programmation les amis… rien à jeter, un must par les temps qui courent !
vite la semaine prochaine…
Dans Sud Ouest Dimanche ce jour
La voix des sans-maîtres
Stéphane C. Jonathan
Animée avec passion et originalité, l’association Bordeaux Chanson traque l’émotion, sans esbroufe mais avec une justesse de jugement peu commune. Avec une programmation qui joint le souci de proximité (elle organise toute l’année des concerts en appartement, chez l’habitant) à l’exigence de qualité. Qu’elle soit parrainée par Alexis HK et JP Nataf ne doit d’ailleurs rien au hasard.
Cette année, Bordeaux Chanson s’associe à la commune voisine du Haillan pour inventer un festival réjouissant : quatre jours durant, Le Haillan chanté recevra huit artistes rarement vus à la télévision et qui développent tous un univers personnel fort, souvent acide et toujours lettré. Ceci explique d’ailleurs certainement cela.
Traumat, le choc
On y entendra Pascal Parisot mettre « les pieds dans le plat » avec son duo musical qui tiraille les zygomatiques, Bastien Lucas (coup de cœur de l’académie Charles-Cros en 2007) et son écriture à la Sheller, Daguerre et ses refrains popu adoubés par Cali et Cabrel, Barbara Carlotti et son raffinement gainsbourgien, la truculence de Bernard Joyet et Nathalie Miravette, les tripatouillages sonores de Ludo Pin… Le plateau est éclectique.
On craque notamment pour deux empêcheurs de chanter en rond, qui partagent le goût de la double détente, de l’humour noir et de l’acidité nichée au cœur de mots soignés, piquants comme des dragées au poivre.
Ainsi, la poésie déglinguée de Nicolas Jules (vendredi) manie la caresse comme le jet de vitriol, et fait rimer élégance avec insolence. Zed Van Traumat, lui (jeudi), explore les recoins sombres de l’âme humaine avec malice et, malgré tout, un vrai sens de l’empathie. Avec la puissance théâtrale d’un Jacques Brel, des intonations du Gainsbourg de « Douze belles dans la peau », le charme piquant d’un Trenet, les titres de son album « Le Belge andalou » sont d’épiques morceaux de scène.
Repéré par Francis Cabrel (qui l’a récemment signé sur son label Chandelle et qui publie son disque avec distribution par SonyMusic), Traumat est un choc pour qui le découvre en concert. Sa route est déjà passée par le prestigieux Olympia de Paris (en octobre dernier). Sa venue ici n’en est que plus attendue.
Le Haillan chanté, du mercredi 2 au samedi 5 juin au Haillan (33), à l’Entrepôt, au Théâtre de verdure et à la bibliothèque. Rens. : 05 57 93 11 38 ou 05 56 97 82 82 pour le concert de Barbara Carlotti. http://www.bordeaux-chanson.org
j’ai hélas raté le paraît-il très beau concert de Bastien Lucas et son rappel mix guitare-clavier ! dommage et merci miss sncf !
sinon Zed Van Traumat fut très efficace, un show bien rodé, ambiance jazz class, du beau travail, même si quelques perles en solo n’ont pas été joué… comme "Concours de tambours" si intime…
4 juin 2010 10h07 | Par Yannick DELNESTE
Zed Van Traumat : l’affect de l’humanité
On ne sait pas par où commencer, avec l’animal. Qu’a-t-on préféré dans ce concert ébouriffant d’incandescence, de tendresse, de mots dits, denon-dits, de détresses chantées, de tranches de vie murmurées, d’emphase intimiste, d’intense fraternité ?
Au final, l’impression que le pays charentais tient là le chanteur francophone le plus marquant depuis longtemps.
Chemise blanche sur jean et pieds nus, il s’avance au milieu de ses quatre musiciens. « Belge andalou ». Entre Séville et Bruxelles ? … Barbezieux justement. « Nous, les Français, on n’ose pas sortir de nous, aller vers devant, bouger son corps », regrette-t-il. Alors il s’affranchit pour nous, met en mouvement ce corps qui parait si grand, alors qu’il n’est qu’habité.
Secoué des fulgurances des écorchés vifs. Autre titre de chanson qui figure dans cet album sorti en mars sous le label-parrain de Cabrel. Le disque est beau, le spectacle cloue, emballe, bouleverse.
Matière première : les chansons, chroniques scalpélisées par une juste plume, épée de Don Quichotte et caresse de moineau. Voix du jeune « beau » Serge, incandescence scénique de l’éternel « grand » Jacques, Traumat se défait de ces belles ombres par un univers bien à lui. Et s’il parodie la vacuité du «Chanteur français », il en est un, dans la plus belle et forte acception du terme.
Très injuste serait de ne pas citer les quatre instrumentistes qui entourent le funambule, mention spéciale à Guillaume Schmidt et ses saxophones. Si la formule trio se goûte, la configuration quintet est un prodige d’équilibre et d’atmosphère, où les notes mordent la voix pour mieux la laisser nous toucher dans ce cabaret-cour des miracles.
Très injuste serait d’oublier le terminal « Djamillah », sarabande allittéraire de bouffon débonnaire. «C’est du sang, c’est pas de l’eau », chante Loïc Lantoine, chanteur plus belge qu’andalou. Traumat, pile-poil.
Hier soir à l’Entrepôt du Haillan dans le cadre du festival « Le Haillanchanté ».
Ce soir : Daguerre (Théâtre de verdure à 18 heures. 8 /5 euros)puis Nicolas Jules (Entrepôt 20h30. Première partie : Ludo Pin. 10/7 euros) http://www.bordeaux-chanson.org
http://www.sudouest.fr/2010/06/0...
ce premier festival au Haillan me laissera un très très bon souvenir avec des Artistes étonnants, enthousiasmants, généreux, une organisation au top avec des Gens étonnants, enthousiasmants, généreux.
L’émotion était au rendez-vous à chacun des concerts.
Merci à tous !
et à bientôt j’espère pour de nouvelles aventures…
très beau festival, il est à regretter que l’ami Yannick Delneste ai oublié de citer la présence du fort attachant Bastien Lucas !
mes moments forts : ludo pin et l’énergie électropoétique, nicolas jules et son surréalisme doux, barbara carlotti et son élégance dandynesque…
à l’année prochaine pour une sélection encore plus haut de gamme
bravo à tous
Point de vue paru ce jour dans Sud Ouest
Délicatesse
et fluide pop
Barbara Carlotti (chanson)
Reprendre les Kinks, Bowie, T.Rex et Christophe, lorsqu’on évoque la
"Nébuleuse dandy", cela rapproche. Comme évoquer Baudelaire, les amours de Lord Byron, la vie de Wilde, "Rose poussière" ou 1973 façon Alain Pacadis,
qui se voit désormais tous les côtoyer, comme chacun sait. Barbara Carlotti
donne ainsi une sorte de petit cours préparatoire sur la chose, à base de
citations choisies, lues dans les livres-mêmes. La plus stylée est la
vidéaste, moins dans ses images que dans son allure : androgyne suffragette,
à cravate et pantalon cigarette, qui demande à s’en faire allumer une…
Le second rappel a cappella, au pied du public, ainsi que la plupart de ses
chansons, montrent une Barbara Carlotti au rayon légèreté fine ; pop
interprète qui publie sur le label des Cocteau Twins. Dont une, "Vous
dansiez", lui permet d’inviter un fan transi, au pas de deux sur scène.
Accompagnée de quatre musiciens, elle s’inspire du chant des sirènes, des
bords de mer d’Italie, de Pasolini. Et réunit une petite assistance, qui en
redemande. On se dit que ce qui va le mieux à sa délicatesse, restent ses
propres chansons, certes tirées à quatre épingles, mais fluides et timbrées
sans façon.
Patrick Scarzello
Samedi, à l’Entrepôt du Haillan.
un fan transi ? c’est qui ? hihi…