Toro Piscine à Paloma (Nîmes) samedi 22 novembre 2014
Toro piscine occupe l’avant de la scène, première partie oblige ! Et pourtant, Toro piscine envahit l’espace. « Je te fais des coups en douce… de discrets hématomes, l’amour et ses arômes », du texte, bien travaillé, sabré, à la serpe, sec et torturant, on est spectateur auditeur, attentif. Et puis ça décolle : la voix rocailleuse et le son garage, ou l’univers d’un atelier d’industrie plutôt, l’attitude rockeuse… Et la basse grave, la batterie bien franche, les sonorités bizarres qui trouent l’espace du musicien électronisciste (et même si le correcteur d’orthographe ne veut pas le mot, c’est comme ça qu’il s’appelle sur leur site), les mélodies, presque des ballades parfois, de la guitare : vrais musiciens sur scène et humaine condition tourmentée – les petites annonces grinçantes et décalées d’ « infiniment petit », avec des blagues entre les chansons, (Nîmes si accueillante qu’on a mis du mauvais temps pour ces musiciens bretons). Toro piscine, à Nîmes, ça aurait pu mal sonner, en fait, c’est tout le contraire d’une fiesta del sol, et c’est la grisaille, la tempête, un son métallique de mécano bien brut, un son de docker. Ouais, vraiment bien ! Nb : Toro piscine en première partie de Miossec… Il y a dix ans, c’est Miossec qui était en première partie de Placebo aux Arènes de Nîmes … Passage de relai ?