Claire la Rouge

Ca fait longtemps déjà que notre petite équipe suit le travail de cette artiste atypique, aussi courageuse qu’insaisissable. Revoilà Claire Diterzi, pour notre plus grand bonheur, dans une création autour de la vie de Rosa Luxembourg. Le spectacle est le fruit d’un travail avec Marcial Di Fonzo Bo (critique de Libé ici).

Vidéo de présentation ici.

Le Cd de Claire sort chez Naïve, et reçoit la critique de Valérie Lehoux de Telerama :
Ceux qui s’attendraient à un album classique doivent être prévenus : c’est plutôt la bande-son, musicale et chantée, du spectacle de Marcial Di Fonzo Bo dans lequel Claire Diterzi évoque Rosa Luxembourg (personnage d’insoumise qui lui va bien). Ceux qui voudraient que la chanteuse se soit entière­ment renouvelée entre ce disque-ci et le précédent doivent aussi le savoir :­ ce n’est pas le cas. Musicalement, Rosa la Rouge fait plusieurs fois écho à ­Tableau de chasse, très bel album sorti en 2008. Cela étant précisé, on pourra ­entrer sans retenue dans l’univers de la révolutionnaire. D’autant que loin de la figer dans le passé, Claire Diterzi l’inscrit dans une réalité très contemporaine, ce qui peut surprendre de prime abord mais n’a rien d’étonnant de la part d’une artiste iconoclaste qui adore croiser les disciplines, élargir les champs et tester de nouvelles sonorités (Camille n’est pas seule sur ce terrain-là). Cela va d’ailleurs bien au-delà des habituelles touches d’électro : sur Cellule 45, qui évoque l’enfermement de l’héroïne, des bruits de prison, de portes et de clés ­deviennent peu à peu les percussions de la chanson ; c’est fort, entêtant et poignant. Sur d’autres morceaux, Diter­zi ­insuffle, tout au contraire, une distance inattendue : l’entendre siffler Casta Diva en toute fin de disque, confère à la ­mémoire de Rosa une grandeur et une fragilité très émouvantes. Et souligne son ­universalité.

Myspace de Claire ici.