Trêve hivernale

« Pour connaitre la joie, il faut la partager.
Le bonheur est jumeau. »
Lord Byron

C’est ainsi que nous vous souhaitons une jolie fin d’année, celle que vous choisissez parce qu’elle vous correspond le mieux.
Nous nous retirons sur la pointe des pieds jusqu’au 3 janvier, date à laquelle nous vous souhaiterons ce que vous voudrez, vous pouvez commencer à y réfléchir et laisser des idées ci-dessous.

Merci de vos visites toujours plus nombreuses et régulières et à bientôt !

L’équipe de Bordeaux Chanson

Rêve Générale

Voici le nouvel album d’Agnès Bihl bientôt dans les bacs…

S’inspirant de Brel, Brassens, Renaud et Anne Sylvestre, Agnès Bihl apprécie beaucoup la chanson française « à texte ». Elle décide de chanter la réalité à travers son univers où se mêlent poésie, humour et militantisme. Elle se décrit d’ailleurs sur son site comme un « Renaud au féminin ». (Source : Wikipedia)

Myspace d’Agnès Bihl ici.

Bouh !

Bon, même si nous n’aimons pas beaucoup la pochette, nous sommes heureux d’apprendre qu’Imbert Imbert sort un album appelé Bouh !

Si vous ne connaissez pas encore cet artiste, découvrez le sur son Myspace ici, mais surtout sur scène où sa personnalité et son énergie sont extraordinaires.

Antimatière pour Jérémie

Le troisième disque de Jérémie Kisling, Antimatière, est sorti en Suisse, son pays d’origine, depuis mai 2009, mais ne sera dans les bacs français qu’en 2010.

A Bordeaux Chanson, on est ravis de retrouver la plume délicate et légère de cet artiste que nous avions reçu avec un grand plaisir lors du festival Courant d’Airs 2007. Les premiers titres disponibles sur son Myspace (dont un duo inédit avec Emily Loizeau) donnent envie de lui proposer une scène, pourquoi pas l’année prochaine ? Voilà un premier voeu pour 2010 !

Interview ici et .
Myspace .

Dans Le Monde

Deux articles remarqués ces derniers jours, car mettant à l’honneur des artistes aimés et reçus à Bordeaux Chanson : Emily et JP.

Le charme bilingue d’Emily Loizeau
LE MONDE | 05.12.09 | 14h51 •

LA PHOTO D’ÉMILY QUI FIGURAIT ICI ÉTAIT LA PROPRIÉTÉ DE WWW.VOLUBILIS.NET QUI N’A PAS APPRÉCIÉ DE LA TROUVER DANS NOS PAGES SANS DEMANDE PRÉALABLE. NOUS LUI PRÉSENTONS NOS EXCUSES. NOUS RETIRONS LA PHOTO CE JOUR 13/08/2010.

Lauréate 2009 du prix Constantin, qui couronne chaque année un espoir de la production musicale française, Emily Loizeau fêtera sa récompense, le 8 décembre, à Paris, sur la scène de l’Olympia. Entre comptines folk et chansons émotionnelles, cette chanteuse et pianiste franco-britannique a réussi deux albums au charme bilingue, L’Autre Bout du monde et Pays sauvage.
Vous venez de recevoir le prix Constantin après avoir reçu de nombreuses autres récompenses depuis vos débuts. Vous considérez-vous comme une bête de concours ?
On ne fait bien sûr pas ce métier pour les prix. Mais pour l’artiste en développement que je suis encore, ces récompenses me permettent de trouver un second souffle financier et promotionnel. C’est d’autant plus important que l’industrie de la musique souffre énormément. Psychologiquement, cela fait aussi du bien d’être reconnue par ses pairs. Jusque-là pourtant, je n’avais pas eu de chance avec les deux prix les plus médiatisés : les Victoires et le Constantin. J’étais nominée, mais pas élue. J’ai brisé le signe indien.
Vous n’êtes pas venue tout de suite à la chanson…
J’ai commencé le piano à l’âge de 5 ans. Je me suis consacrée à la musique classique jusqu’à l’âge de 20 ans, en y passant jusqu’à huit heures par jour. J’ai ensuite été attirée par le théâtre. Après ce rapport très studieux et technique à l’instrument classique, j’avais besoin d’une relation plus personnelle à la scène.
D’autant que le théâtre est dans les gènes familiaux.
Ma grand-mère maternelle, Peggy Ashcroft, était une grande comédienne anglaise. Mon oncle a aussi créé une troupe au Canada. Je suis partie étudier l’art dramatique à Londres. Avant mon départ, ma mère m’a offert un accordéon. C’est avec cet instrument que j’ai écrit mes premières chansons, en particulier pour évacuer le deuil de mon père, qui venait de mourir. Je me suis aperçue que la chanson me permettait de concilier ma culture musicale et mes envies de liberté scénique.
Quelle est la part de mise en scène dans vos concerts ?
Le concert est pensé comme un spectacle. Je réfléchis d’abord à la construction musicale. L’agencement des morceaux doit presque trouver l’équilibre d’une narration. Je travaille ensuite avec un scénographe ou un éclairagiste, comme en ce moment Julien Bony, très influencé par son grand-père qui était un artisan du vitrail. Je tiens à ce que les musiciens soient disposés en arc de cercle.
Le piano tient un rôle central. Il a été fabriqué pour nous : un genre de piano bastringue, à la fois de bois et de ciment, sauvage et industriel, imbriqué de micros.
Pourquoi chantez-vous en français et en anglais ?
Mon père était français, ma mère est anglaise. J’ai été élevée et je pense dans les deux langues. A la maison, l’un écoutait Brassens, Barbara, Brel, Piaf, Ferré, l’autre Dylan, Nina Simone, Joan Baez, tout en s’initiant réciproquement. Musicalement, mes influences folk auraient tendance à m’attirer vers l’anglais. Mais je trouvais intéressant de rapprocher ces deux parties de moi, d’essayer d’amener le français vers le côté charnel, intuitif de l’anglais.
Stéphane Davet

Loin des autoroutes discographiques, l’itinéraire bis de JP Nataf
LE MONDE | 14.11.09 |

J’ai passé cinq années à dire oui », se réjouit JP Nataf quand on lui demande ce qu’il a fait de son temps entre les sorties de son premier album solo, Plus de sucre (2004), et de son second, Clair, délice lumineux de cet automne.
Malgré une longue barbe et des lunettes noires qui le font ressembler à un inquiétant gourou, l’ancien chanteur des Innocents s’est bien épanoui à l’air de la marge. Après presque vingt ans consacrés à ce groupe parisien sur les autoroutes de l’industrie discographique, Jean-Philippe a choisi « un itinéraire bis ».
Avec les « Zinnos« , Jipé pouvait remplir des Zénith qui reprenaient en choeur les tubes de Fous à lier (1992) ou Post-Partum (1995), deux albums étalons d’une pop à la française. Tous les lundis soirs jusqu’au 30 novembre, à Paris, c’est dans l’intimité de la Boule Noire que 300 personnes le suivent sur sa route buissonnière. Le 9 novembre, pour la première, il débutait seul sur scène une ritournelle entêtante, Les Lacets. Boucle folk en picking, voix qui murmure, se donne du courage sur les montagnes de la vie (« Autant que je tangue, la terre tangue/La route monte en lacets « ). Rejoint par de subtiles complices – Bernard Viguié (basse, ukulélé), Ludovic Leleu (claviers), Philippe Entressangle (batterie) -, Nataf cisèle de troublantes énigmes sur fond de limpidité instrumentale et de groove boisé.
Dans la salle, on aperçoit les airs ravis de Bertrand Belin ou d’Albin de la Simone, chanteurs qui, comme lui, ont fui les facilités narratives de la « nouvelle chanson française » pour cultiver de beaux jardins, parfois restés trop secrets. Avec eux et un quatrième compère, Bastien Lallemant, JP Nataf s’est plusieurs fois retrouvé sur scène pour des concerts atypiques.
C’est à cette bande et à d’autres que Jipé a dit « oui » depuis cinq ans pour une pléiade d’expériences. Loin du métro-boulot-dodo du chanteur pop (album-promo-tournée), il s’est amusé avec les Red Legs, duo éphémère avec Jeanne Cherhal, et le projet théâtral Imbécile, d’Olivier Libaux ; tourné au Chili comme percussionniste du groupe Holden, en France comme guitariste de Barbara Carlotti ou des rockers anglais Mabuses.
« Je vis cela avec l’hédonisme d’un divorcé, s’enthousiasme le néo-troubadour. Jusqu’à la fin des Innocents, j’étais un musicien complexé qui s’enfermait pour jouer. Adolescent, mon fantasme était de devenir Robert Plant (le chanteur de Led Zeppelin), aujourd’hui c’est le Buena Vista Social Club, des musiciens capables de jouer en public comme en bas de chez eux. »
Plus de sucre (à prendre dans le sens « moins de sirop ») avait parfois le goût acide de la rupture, artistique et sentimentale. Clair miroite d’une lumière plus sereine, même si le musicien peut jouer de l’obscurité. « Ce titre, explique Jipé, est aussi un pied de nez à une période où, après deux écoutes, tu as souvent fait le tour de ce qui t’est proposé. »
Le chanteur assume une écriture impressionniste, où l’imprécision des contours se mêle à la clarté. Comme Bashung, il aime que les mots invitent à l’interprétation. Converti aux bricolages du rock underground, il peaufine encore ses compositions en amoureux de l’orfèvrerie pop. Pas un hasard sans doute si Jean-Christophe Urbain, avec lequel il fondait le tandem créatif des Innocents, l’a retrouvé sur la production de Clair, adaptant son perfectionnisme de fan des Beatles aux désirs d’aventure du chanteur. Le 9 novembre, « Jean-Chri » est d’ailleurs venu rejoindre Jipé, pour le dernier rappel, une reprise d’un de leurs tubes communs, Un monde parfait, chanté sans micro, avec guitare et banjo, au bar de la Boule Noire.
Stéphane Davet

Et pour les amateurs de JP, presque une demi heure de bonheur en cliquant sur les liens ci dessous :
ici,
ici,
et .

Des chanteurs font l’Escale

Chaque année, l’Escale du livre de Bordeaux est l’occasion de moments pleins d’émotion avec des écrivains, des comédiens et des chanteurs venus pour partager des textes avec un joli public.
La programmation 2010 est plus qu’alléchante avec deux évènements mettant sur scène des artistes aimés de Bordeaux Chanson :
– le dimanche 11 avril 2010 : Barbara Carlotti, Florent Marchet, Arnaud Cathrine et Antoine Dezelli pour une lecture à 4 voix du prochain roman d’Arnaud Cathrine « Le journal intime de Benjamin Lorca »
– le jeudi 8 avril : Alex Beaupain pour une lecture musicale de « Tout ira bien » (lien ici).

Merci à Bruno et son blog () qui nous tient informés de ces délicieuses nouvelles…

Site de l’Escale du livre ici.

Bordeaux Chanson fait chorus

Nous avons reçu ce message il y a quelques jours :
 »Bonjour,
Parce que la disparition brutale de la revue Chorus (Les Cahiers de la chanson), aussi douloureuse qu’inattendue tant pour son équipe rédactionnelle que pour ses lecteurs, ne saurait rester sans suite…
Parce que la chanson, art populaire entre tous qui touche à la vie de chacun et appartient à la mémoire collective (« Son histoire est la même que la nôtre », chantait Charles Trenet), constitue le meilleur reflet de l’air du temps…
Pour ces raisons et d’autres encore, ce blog destiné surtout à promouvoir la création chanson de l’espace francophone – son patrimoine, son actualité et ses lendemains qui chantent, tous genres musicaux confondus – ne se marquera donc d’autres limites que celles des valeurs d’ouverture et de tolérance, de rassemblement et de partage – dans l’amour ou la révolte – dont la chanson est définitivement le véhicule privilégié.
Si ce programme vous va, si ce projet vous dit, si cette partition vous plaît, embarquez à nos côtés et faites chorus aussi largement que possible ! Merci.
Fred Hidalgo« 

Le précieux blog de Fred Hidalgo ici.